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    Jésus est-il Dieu ?







    Jésus est-il Dieu ?
    Avez-vous déjà rencontré un homme qui s’attire tous les regards, où qu’il aille ? Certaines caractéristiques mystérieuses, indéfinissables le distinguent des autres. Eh bien, c’était ainsi il y a deux mille ans avec Jésus Christ. Mais ce n’était pas simplement la personnalité de Jésus qui captivait son audience. Les témoins de ses paroles et de sa vie nous déclarent que Jésus de Nazareth était différent des autres hommes.
    Le seul titre de compétence dont Jésus pouvait se réclamer, c’était sa propre personne. Il n’a pas écrit de livre, ni commandé d’armée, ni exercé de mandat politique, ni possédé de terres. Il s’est principalement déplacé sur un rayon de 160 kilomètres de son village, attirant des foules émerveillées par ses paroles provoquantes et ses actes stupéfiants.
    Pourtant, la grandeur de Jésus était évidente pour tous ceux qui l’ont vu et entendu. Et tandis que la plupart des grands hommes s’effacent éventuellement pour ne plus paraître que dans les livres d’histoires, Jésus est toujours le thème fondamental de milliers de livres et de controverses publiques sans pareilles. Et la plupart de ces controverses focalisent sur les revendications radicales que Jésus a faites concernant sa propre personne—des revendications qui ont épaté tant ses fidèles que ses adversaires.
    Ce furent essentiellement les revendications très particulières de Jésus qui l’ont amené à être considéré comme une menace tant par les autorités romaines que par la hiérarchie juive. Bien que non-initié, sans titre ni soutien politique, Jésus, en l’espace de trois ans, changea le monde pour les 20 siècles suivants. D’autres chefs moraux et religieux ont créé un impact—mais en rien comparable à celui du fils d’un charpentier inconnu de Nazareth.
    Qu’est-ce qui était différent avec Jésus Christ ? Fut-il simplement un grand homme, ou fut-il bien davantage ?
    Ces questions se résument finalement en une seule : qui était vraiment Jésus ? Certains croient qu’il représentait simplement un grand enseignement de principes moraux ; d’autres pensent qu’il était uniquement le chef de la plus grande religion du monde. Mais beaucoup ont des convictions le concernant qui vont bien au-delà de celles-là. Les Chrétiens croient que Dieu est effectivement venu nous rendre visite sous forme humaine. Et ils en croient l’évidence.
    Après avoir étudié avec soin la vie et les paroles de Jésus, C.S. Lewis, un ancien sceptique et professeur de Cambridge, est parvenu à une conclusion étonnante le concernant, qui bouleversa le reste de sa vie. Alors, qui est donc le véritable Jésus ? Beaucoup répondront que Jésus était un grand enseignant de principes moraux. Nous allons étudier de plus près la personne la plus controversée du monde et, pour commencer, nous allons nous poser cette question : Jésus pourrait-il seulement avoir été un grand enseignant de principes moraux ?





    Un grand enseignant de principes moraux ?
    Même les adhérents d’autres religions reconnaissent que Jésus fut un grand enseignant de principes moraux. Le dirigeant indien, Mahatma Gandhi, parlait avec admiration de la vie sainte et des paroles profondes de Jésus.[1]
    De même, l’érudit juif, Joseph Klausner, a écrit : Il est universellement reconnu…que Christ enseigna les lois éthiques les plus pures et les plus sublimes…qui font pâlir les préceptes moraux et les maximes des hommes les plus sages de l’antiquité. [2]
    Le Sermon sur la Montagne de Jésus a été appelé l’enseignement le plus superlatif jamais prononcé par un homme sur les principes d’éthique humaine. En fait, la plupart de ce que nous connaissons aujourd’hui comme l’égalité des droits découle vraiment de l’enseignement de Jésus. L’historien, Will Durant, un non-Chrétien, a dit de Jésus qu’ il vivait et combattait sans répit pour ‘l’égalité des droits’ ; dans les temps modernes, il aurait été exilé en Sibérie. ‘Que celui qui est le plus grand parmi vous soit aussi votre serviteur’—c’est l’envers de toute sagesse politique, de tout bon sens. [3]
    Beaucoup, comme Gandhi, ont tenté de séparer l’enseignement de Jésus sur les principes d’éthique de ses revendications concernant sa propre personne, étant convaincus qu’il était simplement un grand homme enseignant des principes moraux ambitieux. Ce fut l’approche d’un des pères fondateurs des Etats-Unis, le Président Thomas Jefferson, qui copiait-collait des extraits du Nouveau Testament, évitant les passages qui, selon lui, faisaient allusion à la déité de Jésus, et choisissant d’autres passages sur l’enseignement éthique et moral de Jésus.[4] Jefferson transportait avec lui son Nouveau Testament tronqué et recomposé, regardant Jésus comme le plus grand enseignant de principes moraux ayant peut-être jamais existé.
    En fait, les paroles mémorables de Jefferson dans la Déclaration d’Indépendance puisaient leur source dans l’enseignement de Jésus, que chaque personne est d’une importance égale et immense aux yeux de Dieu, indépendamment de son sexe, de sa race ou de son état social. Le célèbre document déclare : Nous tenons ces vérités comme allant d’elles-mêmes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont dotés par le Créateur de certains droits inaliénables…
    Mais Jefferson a ignoré une chose : si Jésus se réclamait faussement d’être Dieu, il ne pouvait pas être un bon enseignant de principes moraux. Alors, est-ce que Jésus s’est vraiment réclamé d’être divin ? Avant d’examiner ce que Jésus a prétendu, nous devons considérer la possibilité qu’il était seulement un grand chef religieux.






    Jésus a-t-il prétendu être Dieu ?
    Alors qu’est-ce qui convainc tant d’intellectuels que Jésus a prétendu être Dieu ? L’écrivain John Piper explique que Jésus a revendiqué une puissance qui n’appartient qu’à Dieu.
    …Les amis et les ennemis de Jésus trébuchaient continuellement sur ce qu’il disait et faisait. Il marchait tranquillement le long de la route, apparemment semblable à n’importe quel autre homme, puis il se retournait et disait quelque chose du genre : ‘Avant Abraham, je suis.’ Ou : ‘Si tu m’as vu, tu as vu le Père.’ Ou encore, très calmement, après avoir été accusé de blasphème, il disait : ‘Le Fils de l’Homme possède l’autorité sur terre de pardonner les péchés.’ S’adressant aux morts, il disait simplement : ‘Viens’ ou : ‘Lève-toi’. Et ils obéissaient. Aux tempêtes de la mer, il disait : ‘Calme-toi.’ Et à une miche de pain, il disait : ‘Multiplie-toi par milliers.’ Et cela se réalisait instantanément. [7]
    Mais qu’est-ce que Jésus voulait vraiment dire par de telles déclarations ? Est-il possible que Jésus fût simplement un prophète comme Moïse, Elie ou Daniel ? Une lecture, même superficielle, des évangiles révèle que Jésus prétendait être plus qu’un prophète. Aucun autre prophète n’avait émis de telles revendications à son propre sujet ; en fait, aucun prophète ne s’était jamais placé à égalité avec Dieu.
    Certains mettent en avant que Jésus n’a jamais dit explicitement : Je suis Dieu. C’est vrai qu’il n’a jamais prononcé ces paroles exactes : Je suis Dieu. Cependant, Jésus n’a jamais dit non plus : Je suis un homme ou Je suis un prophète. Cependant, Jésus était sans aucun doute humain, et ses fidèles le voyaient comme un prophète tel Moïse ou Elie. Nous ne pouvons donc pas éliminer la divinité de Jésus parce qu’il n’a pas exactement dit ces mots, pas plus que nous ne pouvons dire qu’il n’était pas prophète.
    En fait, les déclarations de Jésus concernant sa propre personne contredisent la notion qu’il était simplement un grand homme ou un prophète. À plus d’une occasion, Jésus fait allusion à lui-même comme le Fils de Dieu. En réponse à la question posée au chanteur soliste d’U2, Bono, à savoir s’il pensait que l’idée était tirée par les cheveux que Jésus puisse être le Fils de Dieu, celui-là répondit :
    Non, dans mon opinion, ce n’est pas tiré par les cheveux. Vous voyez, la réponse profane à l’histoire de Christ est toujours à peu près la suivante : c’était un grand prophète, à l’évidence quelqu’un de très intéressant qui avait beaucoup à dire en accord avec les autres grands prophètes, que ce fût Elie, Mohammed, Bouddha ou Confucius. Mais en fait, Christ ne vous permet pas cela. Il ne vous laisse pas simplement penser cela. Christ dit : ‘non. Je ne dis pas que suis un enseignant, ne m’appelez pas maître. Je ne dis pas que je suis un prophète….Je dis que je suis l’incarnation de Dieu.’ Et les gens répondent : ‘non, non, s’il-te-plaît sois juste un prophète. Un prophète, nous pouvons l’accepter.’ [8]
    Avant d’étudier les revendications de Jésus, il est important de comprendre qu’il les a avancées dans le contexte de la foi juive en un seul Dieu (monothéisme). Aucun Juif fidèle à sa foi ne croirait autrement qu’en un seul Dieu. Et Jésus croyait en un seul Dieu, priant son Père comme : le seul vrai Dieu. [9]
    Mais dans la même prière, Jésus parle d’avoir toujours existé auprès de son Père. Et quand Philippe demande à Jésus de lui montrer le Père, Jésus lui répond : Philippe, je suis avec vous depuis si longtemps, et tu ne me connais pas ? Celui qui m’a vu a vu le Père. [10] Alors, voici la question qui se pose : Jésus prétendait-il être le Dieu hébreu qui a créé l’univers?



    Jésus a-t-il prétendu être le Dieu d’Abraham et de Moïse ?
    Jésus faisait sans cesse référence à lui-même de manières qui rendaient son audience perplexe. Ainsi que Piper le fait remarquer, Jésus fit cette déclaration audacieuse : Oui, je vous le dis, avant qu’Abraham existe, ‘Je suis’. [11] Il dit à Marthe et aux autres près d’elle : Celui qui relève de la mort, c’est moi. La vie, c’est moi. Celui qui croit en moi aura la vie, même s’il meurt. [12] De la même manière, Jésus déclarait : La lumière du monde, c’est moi. [13] Personne ne va au Père sans passer par moi [14] ou, Le chemin, la vérité, la vie, c’est moi. [15] Ces revendications et plusieurs autres sont précédées des mots sacrés réservés à Dieu : Jesuis (ego eimi).[16] Que voulait dire Jésus par ces affirmations, et quelle est la signification du terme Jesuis ?
    Encore une fois, nous devons examiner le contexte. Dans l’écriture hébraïque, quand Moïse, devant le buisson ardent, demande à Dieu quel est Son nom, Dieu lui répond : Je suis. Dans cet instant, Il révèle à Moïse qu’Il est le seul et unique Dieu qui est et a toujours existé, en dehors de la dimension du temps. Incroyablement, Jésus utilise ces mêmes paroles saintes pour décrire sa propre personne. La question qui se pose est alors : pourquoi ?
    Depuis l’époque de Moïse, aucun Juif pratiquant n’aurait parlé de lui-même ou de quiconque d’autre sous le nom de Jesuis. Par conséquent, la prétention de Jésus au nom Jesuis rendit les chefs juifs furieux. Une fois, par exemple, quelques chefs expliquaient à Jésus pourquoi ils tentaient de le tuer: Parce que toi, un simple homme, prétend être l’égal de Dieu. [17]
    L’appropriation du nom de Dieu par Jésus rendit les chefs religieux furieux. Le fait est que ces érudits de l’Ancien Testament savaient exactement ce qu’il disait ; il se réclamait d’être Dieu, le Créateur de l’univers. Seule cette prétention lui aurait valu l’accusation de blasphème. L’interprétation du texte comme quoi Jésus se réclamait d’être Dieu est donc claire, confirmée non seulement par ses paroles, mais aussi par la réaction des chefs religieux à ses paroles.
    C. S. Lewis avait d’abord considéré Jésus comme un mythe. Mais ce génie littéraire, expert en mythologie, conclut que Jésus devait nécessairement avoir été une personne réelle. En outre, à mesure que Lewis examina les preuves concernant Jésus, il acquit la conviction que, non seulement Jésus était bien réel, mais qu’il était incomparable à tout homme ayant jamais vécu. Lewis écrivit:
    Alors vient le vrai choc, écrit Lewis : Parmi ces Juifs, apparaît soudain un homme qui se met à parler comme s’il était Dieu. Il prétend pardonner les péchés. Il dit qu’Il a toujours existé. Il dit qu’Il va venir juger le monde à la fin des temps. [18]
    Pour Lewis, les revendications de Jésus étaient simplement trop radicales et trop profondes pour être la fabrication d’un enseignant ou d’un chef religieux ordinaire. (Pour obtenir plus de détails sur la prétention de Jésus à la déité, voir: Jésus a-t-il prétendu qu’il était Dieu ? http://y-jesus.org/french/more/jcg-jesus-pretendu-etre-dieu/).



    Quel genre de Dieu?
    Certains ont avancé l’argument que Jésus ne se réclamait que de faire partie de Dieu. Mais l’idée que nous faisons tous partie de Dieu, et que la semence de la divinité est en nous, n’est simplement pas une interprétation possible des paroles et des actes de Jésus. De telles idées sont révisionnistes, étrangères à son enseignement, étrangères à ses croyances déclarées, et étrangères à la compréhension de son enseignement par ses disciples.
    Jésus enseigna qu’il était Dieu d’une manière compréhensible aux Juifs et conforme à la façon dont les écrits hébraïques décrivent Dieu, non pas de la manière dont le mouvement du Nouvel Age entend Dieu. Ni Jésus, ni son audience n’avaient grandi avec La Guerre des Étoiles, et donc, lorsqu’ils parlaient de Dieu, ils ne parlaient pas de forces cosmiques. Il est historiquement inexact de redéfinir le concept de Dieu exprimé par Jésus.
    Lewis explique :
    Soyons clairs. Parmi les panthéistes, comme les Indiens, n’importe qui pourrait dire qu’il est une partie de Dieu, ou qu’il ne fait qu’un avec Dieu… Mais cet homme, parce qu’il était juif, ne faisait en aucun cas référence à ce type de dieu. Dieu, dans sa langue, signifiait l’Être en dehors du monde ; celui qui l’a créé et qui est infiniment différent de quoi que ce soit d’autre. Quand vous saisissez cela, vous voyez que ce que cet homme disait était, en termes simples, la chose la plus choquante qui ait jamais été itérée par des lèvres humaines. [19]
    Certes, il y a ceux qui acceptent Jésus comme un grand enseignant et refusent pourtant de l’appeler Dieu. Nous avons vu que Thomas Jefferson, en tant que déiste, ne voyait aucun problème à accepter les enseignements de Jésus sur les principes moraux et éthiques tout en niant sa déité.[20] Mais, comme nous l’avons dit et comme nous l’examinerons plus loin, si Jésus n’était pas celui qu’il prétendait être, alors nous devons étudier certaines autres possibilités, aucune desquelles ne permettant qu’il soit considéré comme un grand enseignant moral. Lewis déclara : Je m’efforce ici d’éviter à quelqu’un de dire les choses vraiment sottes que les gens disent souvent à son sujet : ‘je suis prêt à accepter Jésus comme un grand enseignant moral, mais je n’accepte pas sa revendication de divinité.’ C’est précisément la seule chose que nous ne devons pas dire. [21]
    Dans sa quête de la vérité, Lewis savait qu’il n’y avait pas deux façons de considérer l’identité de Jésus. Ou bien Jésus était celui qu’il prétendait être—Dieu dans la chair—ou ses revendications étaient fausses. Et si elles étaient fausses, Jésus ne pouvait pas être un grand enseignant de principes moraux. Cela aurait fait de lui un menteur intentionnel ou un lunatique souffrant d’un complexe divin.
    Jésus aurait-il pu mentir ?



    Même les critiques les plus virulents de Jésus l’ont rarement qualifié de menteur. Cette image ne convient certainement pas à l’enseignement hautement moral et éthique de Jésus. Mais si Jésus n’est pas celui qu’il prétend être, nous devons considérer l’option qu’il trompait tout le monde intentionnellement.
    L’un des ouvrages politiques les plus réputés et influents de tous les temps fut écrit par Nicolas Machiavel en 1532. Dans Le Prince, Machiavel exalte la puissance, le succès, l’image et l’efficacité au-dessus de la loyauté, de la foi et de l’honnêteté. D’après Machiavel, il est acceptable de mentir à des fins politiques.
    Jésus Christ pourrait-il avoir bâti tout son ministère autour d’un mensonge simplement pour accéder au pouvoir, à la célébrité ou au succès ? En fait, les opposants juifs de Jésus cherchaient constamment à l’exposer comme un faux et un menteur. Ils le bombardaient de questions visant à le faire trébucher et à se contredire lui-même. Cependant, Jésus leur répondait avec une constance remarquable.
    La question qui se pose donc est la suivante : qu’est-ce qui aurait pu motiver Jésus à vivre toute sa vie dans le mensonge ? Il enseignait que Dieu détestait le mensonge et l’hypocrisie, donc il n’aurait pas agi de la sorte pour plaire à son Père. Il n’a certainement pas menti au profit de ses fidèles puisque ceux-ci furent tous martyrisés, à l’exception d’un seul, pour leur refus de renier sa qualité de Seigneur (voir « Les apôtres croyaient-ils que Jésus était Dieu? ») Il ne nous reste donc que deux autres explications raisonnables, chacune posant un problème.
    Le profit
    Beaucoup ont menti pour leur profit personnel. En fait, la motivation de la plupart des mensonges est la perception d’un profit possible pour soi. Qu’est-ce que Jésus aurait pu espérer gagner en mentant sur son identité ? Le pouvoir est la première réponse. Si les gens croyaient qu’il était Dieu, il aurait pu disposer d’un pouvoir phénoménal. (C’est pourquoi bon nombre d’anciens dirigeants, tels que les Césars, se réclamaient d’être d’origine divine.)



    Ce qui ne colle pas avec cette explication, c’est que Jésus s’est dérobé à toutes les tentatives d’approche du siège du pouvoir, reprochant plutôt ceux qui abusaient de ce pouvoir et consacraient leurs vies à le rechercher. Il s’efforça, d’autre part, de se rapprocher des exclus de la société (les prostituées et les lépreux), ceux qui étaient dénués de tout pouvoir, créant ainsi un réseau de gens dont l’influence était moins que zéro. D’une manière qui pourrait seulement être décrite comme bizarre, tout ce que Jésus faisait ou disait s’en allait diamétralement dans la direction opposée à l’accession possible au pouvoir.
    Il semblerait que si le pouvoir motivait Jésus, il aurait évité la croix à tout prix. Pourtant, à plusieurs reprises, il dit à ses disciples que la croix était sa destinée et sa mission. Comment est-ce que mourir sur une croix romaine pourrait amener qui que ce soit au pouvoir ?
    La mort, bien entendu, remet les choses en perspective. Et, alors que de nombreux martyrs sont morts pour une cause en laquelle ils croyaient, peu d’entre eux auraient été d’accord de mourir pour un mensonge dont ils auraient été conscients. Certainement, tous les espoirs de profit personnel pour Jésus prirent fin sur la croix. Néanmoins, jusqu’à son dernier souffle, il n’a jamais renié sa revendication d’être le Fils unique de Dieu. J.I. Packer, un érudit du Nouveau Testament, fait remarquer que ce titre affirme la déité personnelle de Jésus.[22]
    Un héritage
    Alors, si Jésus était au-dessus de mentir pour un profit personnel, peut-être ses revendications radicales étaient-elles falsifiées en vue de laisser un héritage. Mais le prospect d’être battu jusqu’à la pulpe et cloué sur une croix aurait vite refroidi l’enthousiasme du candidat à la célébrité posthume.
    Voici encore un fait qui dérange. Si Jésus avait simplement prétendu être le Fils de Dieu, il n’aurait jamais été condamné. C’était sa prétention d’être Dieu et son refus de la renier qui l’ont conduit jusqu’à la crucifixion.
    Si sa motivation de mentir était de gonfler sa crédibilité et sa réputation historique, il faut expliquer comment un fils de charpentier issu d’un pauvre village judéen aurait pu anticiper les événements qui catapulteraient son nom à cet état de proéminence mondiale. Comment aurait-il su que son message survivrait ? Les disciples de Jésus s’étaient enfuis et Pierre l’avait renié. Pas précisément la meilleure recette pour lancer un héritage religieux !
    Les historiens croient-ils que Jésus mentait ? Les intellectuels ont analysé les paroles et la vie de Jésus pour voir s’il y avait le moindre signe de faute dans la moralité de son caractère. En fait, même les sceptiques les plus ardents sont stupéfiés de la pureté morale et éthique de Jésus.
    Selon l’historien Philip Schaff, il n’y a aucune preuve, ni dans l’histoire ecclésiastique, ni dans l’histoire profane, que Jésus ait menti sur quoi que ce soit. Schaff déclare : Comment, au nom de la logique, du bon sens et de l’expérience, un homme trompeur, égoïste et dépravé aurait-il inventé, et constamment maintenu du début à la fin, le caractère le plus pur et le plus noble de toute l’histoire, avec l’air le plus parfait de vérité et de réalité ? [23]
    L’option du mensonge semble donc aller à contre-courant de tout ce que Jésus a enseigné, vécu et de ce pourquoi il est mort. Pour la plupart des érudits, cela n’a simplement aucun sens. Cependant, pour nier les revendications de Jésus, il faut bien avoir quelque explication. Et si les revendications de Jésus ne sont pas vraies, et qu’il n’a pas menti, la seule option restante est qu’il doit avoir été lui-même dans l’illusion.
    Jésus pourrait-il avoir été lui-même dans l’erreur ?
    Albert Schweitzer, qui reçut le Prix Nobel en 1962 pour ses œuvres humanitaires, avait ses propres opinions concernant Jésus. Schweitzer avait conclu que la folie était à l’origine de la revendication divine de Jésus. En d’autres mots, Jésus se trompait sur ses revendications, mais il ne mentait pas intentionnellement. Selon cette théorie, Jésus était dans l’illusion et se prenait véritablement pour le Messie.
    Lewis considéra cette option avec soin. Il en déduit que si les revendications de Jésus n’étaient pas vraies, alors il devait être fou. Lewis raisonnait que quiconque se réclamerait d’être Dieu ne serait pas un très bon enseignant de principes moraux. Soit il serait un lunatique—au même degré que l’homme qui prétend être un œuf poché—ou bien il serait le Diable de l’Enfer. [24]
    La plupart de ceux qui ont étudié la vie et les paroles de Jésus le trouvent extrêmement rationnel. Le fameux philosophe français Jean-Jacques Rousseau (1712-78), bien que sa propre vie fût remplie d’immoralité et de scepticisme, reconnut le caractère supérieur de Jésus et sa présence d’esprit, et déclara : Quand Platon décrit son homme imaginaire… il décrit exactement le caractère de Christ. …Si la vie et la mort de Socrate sont celles d’un philosophe, la vie et la mort de Jésus Christ sont celles d’un Dieu. [25]
    Bono conclut qu’un cerveau dérangé est la dernière des choses qui pourraient caractériser Jésus.
    Alors tout ce qu’il vous reste, c’est que Christ était qui Il a déclaré qu’Il était—ou un cerveau complètement dérangé. Je veux dire, nous sommes en train de parler ici d’un cas de cerveau dérangé au niveau de Charles Manson…. Je ne plaisante pas. L’idée que le cours entier de la civilisation sur plus de la moitié du globe aurait eu son destin modifié et renversé par un cerveau dérangé, pour moi ça va chercher un peu loin… [26]
    Alors, Jésus était-il un menteur ou un lunatique, ou bien était-il le Fils de Dieu ? Jefferson aurait-il pu avoir raison de qualifier Jésus de seulement un bon enseignant moral et de nier sa déité ? Il est intéressant de noter que l’audience qui entendit Jésus—tant les croyants que ses ennemis—ne l’ont jamais considéré comme un simple enseignant de principes moraux. Jésus produisait trois effets principaux sur les gens qui le rencontraient : la haine, la terreur ou l’adoration.
    Les revendications de Jésus Christ nous obligent à faire un choix. Ainsi que Lewis le dit, nous ne pouvons pas classer Jésus dans la simple catégorie de grand chef religieux ou bon enseignant de principes moraux. L’ancien sceptique nous met au défi de prendre une décision au sujet de Jésus. Il déclare :
    Il vous faut choisir. Soit cet homme était, et est toujours, le Fils de Dieu, ou bien il s’agit d’un fou ou pire. Vous pouvez le faire taire si vous le prenez pour un fou ; vous pouvez lui crachez dessus et le tuer si vous le prenez pour un démon, ou bien vous pouvez vous jeter à ses pieds et l’appeler Seigneur et Dieu. Mais évitons de tomber dans ce non-sens condescendant de l’appeler grand enseignant humain. Il ne nous a pas laissé cette possibilité. Il n’en avait pas l’intention. [27]
    Dans Les fondements du christianisme ou Voilà pourquoi je suis chrétien, Lewis examine les options concernant l’identité de Jésus, et il en conclut que celui-ci est exactement qui il prétendait être. Son analyse approfondie de la vie et des paroles de Jésus conduisirent ce grand génie littéraire à renier son ancien athéisme et à devenir un Chrétien engagé.
    La plus grande question de notre temps est Qui est le véritable Jésus Christ ? Bono, Lewis, et d’innombrables autres sont arrivés à la conclusion que Dieu avait rendu visite à notre planète sous forme humaine. Mais si c’est le cas, alors nous nous attendrions à ce qu’il soit encore en vie aujourd’hui. Et c’est exactement ce que ses fidèles croient.


    Jésus est-il vraiment ressuscité des morts ?
    Les témoins de Jésus Christ ont, en fait, parlé et agi comme s’ils étaient convaincus de sa résurrection après sa crucifixion. S’ils ont eu tort, alors le christianisme est basé sur un mensonge. Mais s’ils ont eu raison, un tel miracle soutiendrait tout ce que Jésus a dit sur Dieu, sur lui-même, et sur nous.
    Mais doit-on accepter la résurrection de Jésus Christ seulement par la foi, ou y a-t-il de solides preuves historiques en sa faveur ? Plusieurs, parmi les sceptiques, ont entamé des enquêtes sur les traces historiques dans le but d’en prouver la fausseté. Qu’ont-ils découvert ?
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    informations sûr système informatique

    Système d'information

    Le système d'information (SI) est un ensemble organisé de ressources qui permet de collecter, stocker, traiter et distribuer de l'information1, en général grâce à un ordinateur. Il s'agit d'un système socio-technique composé de deux sous-systèmes, l'un social et l'autre technique. Le sous-système social est composé de la structure organisationnelle et des personnes liées au SI. Le sous-système technique est composé des technologies (hardware, software et équipements de télécommunication) et des processus d'affaires concernés par le SI2.


    L'apport des nouvelles technologies de l'Information est à l'origine du regain de la notion de système d´information. L'utilisation combinée de moyens informatiques, électroniques et de procédés de télécommunication permet aujourd'hui, selon les besoins et les intentions exprimés, d'accompagner, d'automatiser et de dématérialiser quasiment toutes les opérations incluses dans les activités ou procédures d'entreprise.

    Ces capacités de traitement de volumes importants de données, d'inter-connexion de sites ou d'opérateurs géographiquement éloignés, expliquent qu'elles sont, aujourd'hui, largement utilisées (par exemple, dans les activités logistiques) pour traiter et répartir l'information en temps réel, en lieu et place des moyens classiques manuels, plus lents, tels que les formulaires sur papier et le téléphone.

    Ces capacités de traitement sont également fortement appréciées par le fait qu'elles renforcent le caractère « systémique » des données et traitements réalisés : la cohérence et la consolidation des activités lorsqu'elle est recherchée et bien conçue permet d'accroître la qualité du contrôle interne de la gestion des organisations, même lorsque celles-ci sont déconcentrées ou décentralisées.

    Enjeux du système d'information

    Le système d'information est le véhicule des entités de l'organisation. Sa structure est constituée de l'ensemble des ressources (les personnels, le matériel, les logiciels, les procédures) organisées pour : collecter, stocker, traiter et communiquer les informations. Le système d'information coordonne, grâce à la structuration des échanges, les activités de l'organisation et lui permet ainsi, d'atteindre ses objectifs.

    Un système d'information se construit à partir de l'analyse des processus "métier" de l'organisation et de leurs interactions/interrelations, et non simplement autour de solutions informatiques plus ou moins standardisées par le marché. Le système d'information doit réaliser l'alignement stratégique de la stratégie d'entreprise par un management spécifique.

    La gouvernance des systèmes d'information ou gouvernance informatique (IT gouvernance) renvoie aux moyens de gestion et de régulation des systèmes d'information mis en place dans une organisation en vue d'atteindre ses objectifs 3. À ce titre, la gouvernance du SI fait partie intégrante de la gouvernance de l'organisation. Les méthodes ITIL (IT infrastructure library) et COBIT sont par exemple, des supports permettant de mettre un SI sous contrôle et de le faire évoluer en fonction de la stratégie de l'organisation.



    Système d'information et finalité de la chose

    Le SI est né dans les domaines de l'informatique et des télécommunications, le concept de SI s'applique maintenant à l'ensemble des organisations, privées ou publiques. Le terme système d'information (ou SI) possède les significations suivantes :

    un ensemble organisé de ressources (personnel, données, procédures, matériel, logiciel, etc.) permettant d'acquérir, de stocker, de structurer et de communiquer des informations sous forme de textes, images, sons, ou de données codées dans des organisations. Selon leur finalité principale, on distingue des systèmes d'information supports d'opérations (traitement de transaction, contrôle de processus industriels, supports d'opérations de bureau et de communication) et des systèmes d'information supports de gestion (aide à la production de rapports, aide à la décision, etc.)4.
    Un système ou sous-système d'équipements, d'informatique ou de télécommunication, interconnectés dans le but de l'acquisition, du stockage, de la structuration, de la gestion, du déplacement, du contrôle, de l'affichage, de l'échange (transmission ou réception) de données sous forme de textes, d'images, de sons, et/ou, faisant intervenir du matériel et des logiciels.
    Un SI est un réseau complexe de relations structurées où interviennent hommes, machines et procédures, qui a pour but d’engendrer des flux ordonnés d’informations pertinentes provenant de différentes sources et destinées à servir de base aux décisions selon Hugues Angot.
    Un SI est un ensemble d'éléments matériels ou immatériels (hommes, machines, méthodes, règles) en interaction transformant en processus des éléments (les entrées) en d'autres éléments (les sorties).


    Système d'information et application informatique

     

    On distingue généralement deux grandes catégories de systèmes, selon les types d'application informatique :

    les systèmes de conception : fonctionnent selon des techniques temps réel ;
    les systèmes d'information de gestion, qui emploient des techniques de gestion.
    Du point de vue de la valeur financière du patrimoine informatique, les systèmes d'information de gestion sont largement majoritaires.


    Les langages informatiques employés diffèrent souvent selon chacune de ces catégories, et à l'intérieur des catégories. Par exemple, les systèmes d'information de gestion emploient du Cobol, du langage C, du C++, du Java, du Visual Basic.NET, du WinDev (WLangage), SQL, etc.

    Aujourd'hui, la généralisation des applications web rend possible une très forte interopérabilité des systèmes, qui transcende ces catégories traditionnelles. Les langages de balisage (HTML, XML, etc.) s'imposent comme des standards. Ces langages sont souvent associés à des frameworks. Le framework le plus communément employé est actuellement RDF (Resource Description Framework). RDF s'appuie sur des normes d'interopérabilité et l'utilisation massive de métadonnées, données élémentaires communes à toutes les ressources et tous les systèmes quelles que soient leurs utilisations, qui facilitent les accès et les échanges.
    Composition d'un système d'information d'entreprise

    Composition classique

    Dans les œuvres des années 1980 - 1990, la composition « classique » des systèmes de l'information d'une entreprise était comme une pyramide des systèmes d'information qui reflétait la hiérarchie de l'entreprise5.

    Les systèmes qui traitent les transactions fondamentales (TPS) au fond de la pyramide, suivis par les systèmes pour la gestion de l'information (MIS), et après les systèmes de soutien des décisions (DSS) et se terminant par les systèmes d'information utilisés par la direction la plus supérieure (EIS), au sommet.

    Bien que le modèle pyramidal reste utile, un certain nombre de nouvelles technologies ont été développées et certaines nouvelles catégories de systèmes d'information sont apparues et ne correspondent plus aux différentes parties du modèle pyramidal.




    Dans un système d'information d'une grande entreprise, on trouve :

    un ERP - enterprise resource planning (en français : PGI pour progiciel de gestion intégré) - qui intègre théoriquement tous les systèmes informatisés transactionnels dont les modalités de fonctionnement sont désormais bien connues des informaticiens et des hommes de l'Art de chaque métier. Les ERP permettant de soutenir le fonctionnement de l'entreprise ;
    des systèmes dits « intégrés métiers » ou « verticalisés », qui sont des progiciels métiers, et qui couvrent aussi bien le front-office, que le middle, puis le back-office et qui ne sont pas de conception maison, mais ont été bâtis par un éditeur spécialisé sur un métier et dont les modes de fonctionnement logiciels correspondent aux meilleures pratiques constatées à un moment donné chez les plus performant dans leur secteur d'excellence ;
    des systèmes restants appelés « spécifiques » (ou encore : non standards, de conception « maison », développés sur mesure, introuvables sur le marché, etc.), où sont rencontrées davantage d'applications dans les domaines du calcul de coûts, de la facturation, de l'aide à la production, ou de fonctions annexes.
    La proportion entre ERP et systèmes spécifiques est très variable d'une entreprise à l'autre.

    L'urbanisation traite de la cartographie des systèmes de l'entreprise et donc de la manière d'organiser son système d'information pour parvenir à le faire évoluer de manière prévisionnelle, en accord avec la stratégie générale de l'entreprise. La stratégie de l'entreprise est menée par la direction générale et l'urbanisation permet de mener l'alignement du SI sur la stratégie. Dans les ERP, on trouve des modules couvrant différents domaines d'activité (comme la gestion de la production, la gestion de la relation commerciale avec la clientèle, la gestion des ressources humaines, la comptabilité, la finance, les fusions, les intégrations comptables d'acquisitions récentes, etc.) autour d'une base de données commune et unifiée.

    Il est fréquent qu'une entreprise soit équipée de plusieurs progiciels différents selon ses domaines d'activité. Dans ce cas, les progiciels ne sont pas totalement intégrés comme dans un PGI, mais interfacés entre eux, ainsi qu'avec des applications spécifiques. On trouvera par exemple, des applications de :

    gestion de la relation client (GRC, ou CRM pour customer relationship management) : regroupe toutes les fonctions permettant d'intégrer les clients dans le système d'information de l'entreprise.
    gestion de la relation étendue (XRM pour extended relationship management : système d'information d'entreprise, imaginé par Nelis XRM en 2005, dont les processus relationnels constituent le socle de l'organisation de l'information.
    gestion de la chaîne logistique (GCL, ou SCM pour supply chain management) : regroupe toutes les fonctions permettant d'intégrer les fournisseurs et la logistique au système d'information de l'entreprise
    Système d'information des ressources humaines (SIRH) pour la gestion des ressources humaines (GRH), ou HRM pour human resource management.
    Système de gestion de données techniques ( SGDT, ou PDM pour product data management : fonctions d'aide au stockage et à la gestion des données techniques. Surtout utilisé par les bureaux d'études. En fait le PDM est l'évolution de la fonction SGDT, jusqu'à de nouvelles manière de gérer le cycle de vie des données.
    gestion du cycle de vie du produit (ou PLM pour product lifecycle management : notion qui comprend en plus du PDM, la conception et l'aide à l'innovation, ainsi que la fin de vie du produit, donc son recyclage).



    Évolution de la composition du système d'information
    Le domaine des systèmes d'information et de communication  

    a certes une forte composante technologique et informatique. Mais c'est seulement un aspect de ce domaine qui est en fait beaucoup plus vaste. Il s'agit de concevoir comment circule et est stockée l'information de façon efficace et cohérente pour toutes les activités d'une entreprise, d'un réseau d'entreprises, d'une administration publique, des relations entre entreprises, des citoyens, des gouvernements, etc.

    Le champ est vaste et concerne tous les domaines des activités humaines. Malgré cette ampleur, ce domaine a son unité scientifique, construit autour de concepts, de constructions abstraites et concrètes, de composants de méthodes, notamment, qui sont indépendantes des activités concernées. Sans doute, un des maîtres mots de ce domaine des systèmes d'information est-il celui de "modèle accompagné", ou "modélisation".

    Par conséquent, dans les entreprises actuelles, le système d'information et de communication tend à s'orienter vers des ensembles plus globaux, l'information traitée par l'humain étant une connaissance à gérer.

    Des économistes tels que Robert Solow ou Daniel Cohen ont montré que les systèmes d'information ne généraient de gains de productivité que s'ils étaient accompagnés de changements organisationnels. Le changement dans les organisations est donc indissociable du logiciel. Cette nouvelle dimension impose à une science plutôt dure originellement de se tourner vers les techniques d'amélioration continue comme le Lean.

    En complément du SI classique, une ingénierie des connaissances (en anglais Knowledge Management) s'articule autour des deux composantes suivantes, que l'on peut retrouver dans chaque domaine d'activité de l'entreprise :

    La gestion de contenu (en anglais : content management), destinée à gérer les informations brutes et à les transformer en connaissances ou données mieux structurées ;
    La gestion des accès, c'est-à-dire, la gestion des flux et des protocoles d'échange dans les réseaux de (télé-)communications internes ou partagés avec les partenaires.
    Sur le plan du management des systèmes d'information, une tendance actuelle correspond à leur externalisation auprès d'une ou plusieurs sociétés prestataires pouvant se voir confier la gestion de l'infrastructure informatique, des développements de logiciels ou encore de la gouvernance.




    Autres composants possibles

    D'autres composants peuvent être inclus dans un système d'information pour offrir des caractéristiques techniques ou des fonctionnalités spécifiques :

    Applications métiers,
    Bases de données de l'entreprise,
    Contrôle d'accès,
    Dispositifs de sécurité,
    Infrastructure réseau,
    Postes de travail informatique,
    Accès aux réseaux Internet, intranet ou extranet,
    Serveurs d'application,
    Serveurs de données et systèmes de stockage,
    Système de paiement électronique,
    Système de sécurité (protection et chiffrement),
    Outils de groupware, agendas, espace de partage de documents, échange d'informations (forums électroniques), gestion de contacts, conférence électronique (chat, vidéoconférence).
    Systèmes d'information et développement durable

    Les systèmes d'information comportent, le plus souvent, des informations de nature économique et financière, mais aussi de plus en plus d'informations environnementales et sociales. Le problème qui se pose sur le plan du développement durable est celui du partage de l'information, surtout extra-financière (environnementale et sociale) entre les organismes et leurs parties prenantes.

    L'architecture d'un système d'information durable est structurée autour de trois référentiels métiers :

    la gestion des données de référence (MDM - Master Data Management) ;
    le système de gestion de règles métier (BRMS - Business Rules Management Systems) ;
    la gestion des processus métier (BPM - Business Process Management System)
    Notes et références

    ↑ De Courcy R., Les systèmes d'information en réadaptation, Québec, Réseau international CIDIH et facteurs environnementaux, 1992, no 5 vol. 1-2 p. 7-10
    ↑ (en) Gabriele Piccoli, Information Systems for Managers, Wiley, 2012, 538 p. (ISBN 9781118057612)
    ↑ Jean-François PILLOU, Tout sur les systèmes d'information, DUNOD, Paris 2006, Collect° Comment ça marche.net
    ↑ Reix R., Fallery B., Kalika M, Rowe F., Système d’information et management [archive], Vuibert, 7e édition, 2016, Paris.
    ↑ The Pyramid Model (en) [archive]
    ↑ Systèmes d'information et développement durable, Hermès Science, pp. 221-234
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    Sociologie


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    Sociologie

    La sociologie est l'étude des êtres humains dans leur milieu social1,2. Elle est une branche et une discipline des sciences humaines et sociales qui a pour objectif de rechercher des explications et des compréhensions typiquement sociales, et non pas mentales ou biophysiques à des phénomènes observables, afin d'en montrer leur « nature » sociologique. Le sociologique relève de ce qui résulte d'interactions sociales qui produisent par exemple (et selon les approches) : des acteurs sociaux, des actions sociales, des faits sociaux, des identités sociales, des institutions sociales, des organisations, des réseaux, des cultures, des classes sociales, des normes sociales ainsi que toutes ces entités qui n'ont pas d'explications purement biophysiques ou mentales et qui sont produites par l'interaction sociale. Une explication sociologique est vue comme le produit d'une démarche scientifique et/ou intellectuelle, afin de rendre compte, expliquer ou comprendre, un phénomène que le sens commun permet aussi d'appréhender.


    Comme ce ne sont pas tous les courants en sociologie qui recherchent la scientificité et la réfutabilité, le terme discipline est plus approprié que celui de science3. Quelques courants contemporains, ayant émergés au cours des années 1990 tendent à utiliser le formalisme mathématiques, tel que l'analyse des réseaux sociaux4.


    La sociologie peut se découper en deux grandes orientations principales: l'une de ces orientations est la recherche fondamentale et l'autre la recherche appliquée. La recherche fondamentale vise à approfondir les connaissances théoriques des processus sociaux, tandis que la recherche appliquée vise à influencer les politiques publiques. Ces deux orientations peuvent s'enchevêtrer. Il existe deux types de méthodes en sociologie : les méthodes qualitatives et les méthodes quantitatives; elles peuvent être complémentaires. La sociologie offre trois niveaux d'analyse : la microsociologie, la macrosociologie et le niveau des organisations, des réseaux et de l'agentivité (mésosociologie)5.


    La recherche sociale informe les politiciens et les autorités publiques, les éducateurs, les travailleurs sociaux, les législateurs, et de nombreux autres organismes et décideurs ainsi que tous ceux intéressés par la résolution de problèmes sociaux. De nombreux sociologues sont aujourd'hui employés par des institutions publiques, des collectivités territoriales ou des entreprises privées à fin d'expertise ou de consultance.


    Origine du terme.

    Le terme de sociologie est forgé par Emmanuel-Joseph Sieyès6 à partir du préfixe « socio » du mot latin socius signifiant « compagnon, associé » et du suffixe « logie » du terme grec ancien λόγος logos, signifiant « discours, parole »7. Il s'agit donc étymologiquement d'une science des relations.
    Le terme est popularisé par Auguste Comte dans le sens d'une « physique sociale » à partir de 18398. L'emploi du mot sociologie serait né d'une petite querelle : Auguste Comte, secrétaire de Saint-Simon de 1817 à 1823, veut reprendre l'idée de création d'une science de la société. Il la nomme d'abord « physique sociale » ; mais ce terme est déjà utilisé par d'autre, notamment par le Belge Adolphe Quetelet. Ce dernier l'utilise pour désigner des travaux statistiques portant sur les phénomènes sociaux. Quetelet sera plus tard considéré comme un précurseur de la démographie, discipline restant proche de la sociologie, spécialement au niveau de la démographie sociale. Compte usera alors du mot « sociologie », vocable qui restera celui de la discipline.


    S'il est possible de dater avec une relative précision l'invention du mot sociologie, la production du premier cours de sociologie ou encore la constitution du premier département universitaire de sociologie, il est également toujours possible de reconnaître chez des auteurs antérieurs des formes de réflexion ou d'imagination sociologique9. Le développement de la sociologie doit dès lors être saisi à partir d'un contexte historique spécifique, les trois révolutions, qui a suscité un développement des réflexions sociologiques et abouti à l'institutionnalisation de la discipline.


    Précurseurs
    L'étude de ce que nous appelons les sociétés précède l'invention du mot sociologie. La diversité des usages et des organisations a interpellé très tôt des penseurs et des historiens qui nous ont laissé des traces par l'écriture. Ainsi en est-il de Xénophon avec son Économique, de Platon, d'Aristote avec sa Politique, sa République, sa Poétique, son Organon, etc. de Zoroastre avec son Avesta. Hérodote, au ve siècle av. J.-C., s'intéressait aux Égyptiens.


    Dans la civilisation arabo-islamique, Ibn Khaldoun, dans son ouvrage Muqaddima, introduit une méthode précise et critique des sources et met les évènements en perspective pour déterminer les causes de la montée et du déclin des dynasties arabes. Certains le considèrent comme le véritable père de la sociologie10. Ainsi, Ludwig Gumplowicz, professeur de sciences politiques à l'Université de Graz, dans un ouvrage intitulé Aperçus sociologiques publié à Paris en 1900, rapporte qu'« un pieux moslem avait étudié à tête reposée les phénomènes sociaux et exprimé sur ce sujet des idées profondes : ce qu'il a écrit est ce que nous nommons aujourd'hui sociologie. »11


    Pour les Temps modernes, c'est dans le Novum organum, la Grande restauration des sciences de Francis Bacon, et dans son tableau de classification des sciences, qu'apparait, sous l'intitulé de sciences humaines, un ensemble de disciplines portant sur les sociétés humaines, ayant le même statut épistémologique que les sciences naturelles.


    Au xviiie siècle, plusieurs auteurs commencent à reconsidérer les mondes sociaux à partir de modèles mécaniques comme l’Homme machine de La Mettrie ou physiques comme celui d'Isaac Newton : les positions et les relations entre les individus obéissent à des lois semblables à celle de l'attraction universelle. On trouve cette idée chez Diderot, d'Holbach, etc. Mais c'est Fourier (1772-1827) qui pousse l'analogie le plus loin avec sa Théorie de l'attraction passionnée. Montesquieu, de même, ne doit pas être oublié, en particulier pour De l'esprit des lois dans lequel il propose d'appliquer une méthode inductive et comparative à l'analyse des systèmes politiques, afin d'en dégager les lois : « J'ai regardé les choses, et j'ai vu qu'elles n'étaient pas mues par leur simple fantaisie. J'ai posé les principes, et j'ai vu les cas particuliers s'y plier comme d'eux-mêmes. »


    Au début du xixe siècle émerge la volonté de constituer une « physique sociale », c’est-à-dire un savoir aussi objectif que les sciences physiques, mais qui porterait sur le domaine des organisations humaines et des relations sociales.

    Le premier à proposer une théorie « scientifique » des phénomènes sociaux au début du xixe siècle est le comte de Saint Simon (1760-1825). Il lui donne le nom de physiologie sociale, qu'il replace dans une physiologie générale qui comprendrait aussi l'étude des êtres collectifs et de leur organisation12.
    Auguste Comte développa des théories sociologiques dans le système de politique positive (1851-1854). Il est souvent considéré en France comme un des pères fondateurs de cette science.
    Alexis de Tocqueville (1805-1859) est aussi compté parmi les précurseurs de la sociologie, pour ses études sur la Révolution française (L'Ancien Régime et la Révolution) ou sur les États-Unis (De la démocratie en Amérique). Il analyse et compare la société américaine et les sociétés européennes. Il anticipe remarquablement le concept de moyennisation de la société.


    Georg Simmel (1858-1918) est considéré par de nombreux sociologues comme le précurseur de l'Interactionnisme structural.



    Contexte des trois révolutions


    Selon la formule de Jean Duvignaud, la sociologie peut être présentée comme « la fille des révolutions ». Si la sociologie émerge, au xixe siècle, des essais et tentatives de saisir le fonctionnement de la société, c'est parce que des transformations majeures, politiques, économiques et scientifiques obligent les hommes à repenser les liens qui les unissent.


    Tout d'abord, le xixe siècle a été un moment de grande instabilité politique dans toute l'Europe. Depuis 1789, les régimes, les mouvements et les idéologies politiques se sont multipliés. Les insurrections et les guerres entre les nations européennes marquent ce siècle. L'ordre social ancien, fondé sur l'alliance du roi et de l'Église, est discrédité, mais la possibilité qu'ont les sociétés de se définir elles-mêmes conduit d'abord à une multiplication des troubles et des revendications.


    La révolution industrielle participe également de ce sentiment de vivre dans une société nouvelle. Les gestes artisanaux, qu'ils soient transmis dans la famille ou au sein d'organisations de compagnonnage, sont dévalorisés par les progrès techniques. De plus, l'exode rural détruit les formes traditionnelles d'organisation de la vie sociale. Pour les paysans devenus ouvriers, la dégradation des conditions de vie et la perte des supports communautaires conduit à une misère à la fois matérielle et morale. Aux mouvements de protestations politiques se mêlent des réactions individuelles qui inquiètent l’époque : vols, mendicité, errance.


    L'ouvrage classique Communauté et société de Ferdinand Tönnies, d'abord publié en 1887, constitue une représentation forte de la rupture qu'a constitué le xixe siècle. Il oppose la chaleur de la communauté, monde affectif mais clos fondé sur la famille, à la superficialité de la société, agrégat d'individus ayant d'abord des relations utilitaires.


    La sociologie naît dès lors non seulement de la volonté de décrire la vie sociale mais également d'apporter des réponses aux troubles sociaux. « Elles répondent toutes, peu ou prou, à la même question : comment mettre fin à l'évidente crise sociale que traverse l'Europe ? »13


    La différence entre la sociologie et les discours politiques ou littéraires réside dans le fait que la sociologie s'efforce d'apporter une réponse « scientifique » à ces questions. Le xixe siècle est notamment marqué par le positivisme scientifique . La biologie, la physique et la chimie connaissent des progrès considérables qui transforment la façon dont les hommes perçoivent leur environnement matériel. Ces disciplines participent également à la révolution industrielle et trouvent des applications techniques qui modifient fortement les modes de vie. Dans ce contexte, la sociologie est influencée par ce positivisme : nombre de sociologues empruntent leurs modèles d'analyse à la biologie ou la physique. Les progrès des sciences et leurs applications semblent donc prouver qu'un discours scientifiquement fondé est capable d'intervenir sur le monde et de répondre aux problèmes que le siècle pose14. Émile Durkheim – qui s'inspire d'ailleurs pour partie des théories d'Auguste Comte pour renouveler cette science humaine – affirme en particulier qu'il faut « étudier les faits sociaux comme des choses ». Pour la plupart des sociologues, il s'agit donc de produire une représentation scientifique de la vie sociale capable de répondre aux problèmes que pose le xixe siècle. Il s'agit donc de proposer une critique de la vie sociale moderne et des réponses aux problèmes les plus brûlants. Les questionnements des sociologues sont cependant très variables selon les pays.


    En France, Durkheim tient à concilier les acquis des révolutions, et d'abord l'autonomie individuelle, avec un ordre social stable. Dans la préface à son premier ouvrage, De la division du travail social, il affirme en effet : « Quant à la question (Qui a été à l'origine de ce travail ?), c'est celle des rapports de la personnalité individuelle et de la solidarité sociale. Comment se fait-il que, tout en devenant plus autonome, l'individu dépende plus étroitement de la société ? Comment peut-il être à la fois plus personnel et plus solidaire ? Car il est incontestable que les deux mouvements, si contradictoires qu'ils paraissent, se poursuivent parallèlement ».
    Si les sociétés peuvent concilier ordre et liberté, répond Durkheim, c'est grâce à la « division du travail ». Celle-ci doit en effet permettre de passer d'une solidarité mécanique, fondée sur la similitude, au développement d'une solidarité organique, c'est-à-dire résultant de l'interdépendance qui existe entre des individus aux activités différentes mais ayant besoin les uns des autres pour vivre.
    Quand Durkheim fonde la sociologie française, la France est un pays où l'unité politique et étatique est forte, mais où subsistent de fortes identités régionales. L'État doit dès lors produire une société d'individus. Ainsi que le répète Durkheim, « le fait social est un fait moral », le développement de la société doit produire des individus à la personnalité plus forte : « La morale est ce qu'est la société… la première n'est forte que dans la mesure où la seconde est organisée ».

    En Allemagne, Weber s'interroge quant à lui sur les types d'actions et les formes de l'autorité. La culture allemande ayant été unifiée avant même que l'unité politique ne soit réalisée, les réflexions de Weber portent moins sur les conditions d'existence de la société que sur le dynamisme de la vie sociale. Weber s'interroge sur les modes d'actions et de domination, produisant la première critique des systèmes bureaucratiques. Travaillant sur le développement du capitalisme, il montre l'analogie qui a existé entre l'éthique protestante et l'esprit du capitalisme. Voulant vérifier leur élection par Dieu, les protestants (notamment calvinistes) vont s'investir dans le travail tout en rejetant le plaisir associé à la consommation. Ils se comportent ainsi comme des capitalistes qui réinvestissent leurs profits. Mais il montre par là comment la vie sociale a perdu son sens et son caractère volontaire. Là où les protestants choisissaient un mode de vie en accord avec leurs convictions religieuses, la modernité a produit une « cage d'acier », un mode de vie rationnel dont il n'est pas possible de s'échapper : « Pour Weber, le paradoxe central du capitalisme est celui de la naissance, dans un contexte religieux, d'un type d'homme nouveau (orienté vers la recherche de la rationalité « instrumentale » ou « formelle ») dont l'universalisation risque de conduire à une perte de sens des relations sociales, alors même que se poursuivrait l'expansion de la mainmise « rationnelle » sur la nature et sur le monde social15. »


    Chez Marx, pour qui l'étude scientifique des sociétés permet de saisir l'inéluctabilité de la révolution et de l'avènement d'une société communiste ; chez Pareto, qui cherche à saisir la naissance et la mort des élites ; ou chez Park qui veut comprendre comment la ville permet l'assimilation progressive des immigrés, la sociologie naissante apparaît donc d'abord comme un discours sur les problèmes résultant de « la modernité »16. La sociologie est alors une façon de répondre aux troubles politiques et économiques qui ont poussé les hommes à s'interroger sur leurs représentations de la vie sociale. Mais la sociologie ne pourra devenir une discipline qu'en s'affirmant comme une science et en accédant à l'université.



    Sociologie en quête d'autonomie.


    La sociologie n'est pas à sa naissance le seul discours sur la modernité. Ainsi que le montre Georg Lukács dans La signification présente du réalisme critique17, la littérature, avec le roman et plus encore le réalisme, propose en effet des représentations de la vie sociale. Ainsi, dans Balzac et le réalisme français18, il montre comment Honoré de Balzac cherche à construire une description complète de la société française : avant d'être renommé « comédie humaine », son cycle romanesque s'intitule « études sociales ». Le lien, parfois conflictuel, entre discours sociologique et discours littéraire n'est cependant pas spécifiquement français. En Angleterre, H. G. Wells participe aux premiers congrès de sociologie ; en Allemagne, les œuvres de Thomas Mann et Max Weber se répondent.


    Les Misérables de Victor Hugo est l'une des plus célèbres tentatives de saisir, par la littérature, les conséquences de la révolution industrielle.
    (illustration de "Cosette" dans Les Misérables par Émile Bayard 1837-1891).
    Selon Wolf Lepenies, la sociologie se constitue dans l'espace tiers entre science et littérature. Elle cherche à se légitimer et à se différencier par son approche scientifique du monde social, sans toutefois jamais pouvoir atteindre le degré d'objectivité des sciences de la nature. La sociologie naissante s'inscrit dans d'importants débats épistémologiques auxquels elle apporte des réponses très différentes en France et en Allemagne.


    Si la sociologie doit donc affronter les prétentions de la littérature à dire ce qu'est la vie sociale, elle doit également faire face, au sein des sciences, à la psychologie naissante. Les approches psychologique, sociologique et philosophique entrent en effet en concurrence, en complémentarité et/ou en confusion dès qu'il s'agit d'analyser les objets cruciaux de l'anthropologie comme les rapports de la magie et de la religion. En opposition avec son rival Gabriel Tarde, Durkheim s'efforce ainsi à distinguer la sociologie de la philosophie d'une part, et de la psychologie d'autre part. Ses inspirateurs déclarés, outre Auguste Comte, sont Montesquieu et Rousseau, ainsi que les thèmes portant sur la « division du travail » qui sont le pivot de son œuvre, là où précisément le philosophe Durkheim rencontre le scientifique.


    De Comte à Durkheim, le positivisme commence par une critique de l'économie politique, tout comme le marxisme, mais sur des postulats bien différents, concernant essentiellement la réalité accordée à la société comme existence antérieure à la personne et ontologiquement fondée.



    Fondation de la Discipline.


    Émile Durkheim est souvent considéré comme le père fondateur de la sociologie française. Le premier, il construit les bases d'une méthodologie scientifique pour la sociologie, en particulier dans l'ouvrage Les Règles de la méthode sociologique (1895) dans la continuité De la division du travail social (1893), livre qui est issu de sa thèse. Sa méthode repose essentiellement sur la comparaison de statistiques et de caractéristiques quantitatives, cherchant à se libérer du subjectivisme lié à toute donnée qualitative et à débarrasser de tout a priori moral ou moralisateur l'effort pour comprendre un « fait social » comme dans son ouvrage intitulé Le Suicide (1897).


    Si la sociologie voit en Durkheim son « père fondateur » c'est en partie parce qu'il est le premier à aborder la sociologie comme une discipline scientifique. Cela nécessite


    d'une part un travail de clarification de son objet afin de le distinguer des discours concurrents sur la société:
    d'un côté, le différencier de la philosophie, attachée à une démarche de pur raisonnement, de jugement normatif alors que lui, veut imposer une démarche empirique, guidée par la volonté d'établir des faits appuyés sur des données concrètes (statistiques; enquêtes monographiques).
    De l'autre côté, rompre avec la psychologie, qui ne propose d'explications qu'au niveau individuel alors que l'étude de sa discipline se fait sur le plan collectif.
    d'autre part, il a dû aussi faire reconnaître cette discipline en constituant une équipe de chercheurs, en créant des revues et finalement, en la faisant instituer comme discipline universitaire (il a occupé le premier poste de professeur de sociologie en France).
    Max Weber[modifier | modifier le code]
    Le contemporain de Durkheim, Max Weber, selon des voies différentes, emploie la science politique, l'économie politique, la philosophie de la culture et le droit, l'étude des religions, qui sont selon lui, tout comme la sociologie, des « sciences de la culture ». Selon toute une tradition de la philosophie allemande (Wilhelm Dilthey notamment), ces sciences sont trop éloignées des sciences de la nature pour qu'elles puissent s'inspirer de leurs méthodes. Elle propose une compréhension des phénomènes collectifs plutôt que la recherche de lois (c'est la méthode dite compréhensive). Pour Weber, le but de la sociologie est de :


    « (…) comprendre par interprétation l'activité sociale et par là d'expliquer causalement son déroulement et ses effets. Nous entendons par « activité » un comportement humain (…) quand et pour autant que l'agent ou les agents lui communiquent un sens subjectif. Et par activité « sociale », l'activité qui, d'après son sens visé par l'agent ou les agents se rapporte au comportement d'autrui, par rapport auquel, s'oriente son déroulement. »

    — Économie et société, Plon, 1971, p. 4.
    Karl Marx[modifier | modifier le code]
    Karl Marx est un autre penseur qui aura une profonde influence sur la pensée sociale et critique du xixe siècle. C'est essentiellement en Allemagne qu'il deviendra un référent théorique majeur de la sociologie avec l'École de Francfort. Comprendre le fonctionnement des sociétés constitue l'espoir d'un moyen de lutter pour l'avènement d'un monde plus juste (Karl Marx), de fonder scientifiquement une morale laïque indépendante des prescriptions des religions (Émile Durkheim), de lutter contre les « fléaux » de la société que sont la pauvreté, l'alcool, l'immoralité (Le Play), contre la révolution parfois (Gustave Le Bon).


    Dans la sociologie française, la réception de la pensée de Marx a été notamment abordée selon trois points de vue et/ou postures :


    Diachronique : Daniel Lindenberg (Le Marxisme introuvable, 10/18, 1978) interroge ainsi la place du marxisme dans la sociologie officielle du début du xxe siècle ;
    Généalogique : Jacques Donzelot (L’Invention du social, Fayard, 1984) analyse ainsi les stratégies discursives des passions politiques en rivalité dans la France de la Troisième République (l'idéal républicain, le libéralisme et le marxisme) ;
    Synchronique : Pierre Ansart (Les Sociologies contemporaines, Seuil, 1990) positionne ainsi notamment vis-à-vis de la thèse marxienne de la lutte des classes comme moteur de l'histoire, la pensée du changement social des grands sociologues français contemporains (Balandier, Boudon, Bourdieu, Crozier et Touraine).


    Institutionnalisation[modifier | modifier le code]
    La discipline a été enseignée avec son nom en propre pour la première fois à l'université du Kansas à Lawrence aux États-Unis en 1890 par Frank Blackmar, avec pour titre du cours : Elements of Sociology. Le Department of History and Sociology à l'université du Kansas a été établi en 189119, et la première faculté indépendante de sociologie a été établie en 1892 à l'université de Chicago par Albion Small. Ce dernier a fondé en 1895 la revue American Journal of Sociology20.


    Le premier département européen de sociologie a été fondé en 1895 à l'université de Bordeaux en France par Émile Durkheim. Ce dernier a fondé L'Année sociologique en 1896. En 1919, un département de sociologie a été établi en Allemagne à l'université Louis-et-Maximilien à Munich par Max Weber. Un autre a été mis en place en 1920 par Florian Znaniecki en Pologne. Les premiers départements de sociologie au Royaume-Uni ont été fondés après la deuxième guerre mondiale.


    La coopération internationale en sociologie a commencé en 1893 quand René Worms a fondé l'Institut international de sociologie, éclipsé par l'Association internationale de sociologie en 1949 (actuellement présidée par le français Michel Wieviorka). En 1905, l' « American Sociological Association » a été fondée et Lester Frank Ward a été choisi comme son premier président.


    Il existe une association regroupant les sociologues français : l'Association française de sociologie (AFS) actuellement présidée par Dan Ferrand-Bechmann. Par ailleurs, il existe une association internationale francophone : l'Association internationale des sociologues de langue française (AISLF), actuellement dirigée par Monique Hirschhorn.


    Deux points de vue s'opposent souvent à l'intérieur de la sociologie : le paradigme holistique d'Émile Durkheim et le paradigme atomistique défini par Max Weber.


    Paradigme holistique[modifier | modifier le code]
    Celui d'Émile Durkheim est dit paradigme holistique (du grec holos : qui forme un tout). Pour lui et ceux qui se réclament de son héritage, la société est un holon, un tout qui est supérieur à la somme de ses parties, elle préexiste à l’individu et les individus sont gouvernés par elle. Dans ce cadre, la société englobe les individus et la conscience individuelle n'est vue que comme un fragment de la conscience collective.


    Selon ce point de vue, l'objet des recherches sociologiques est le fait social, qu'il faut traiter comme une chose, sa cause devant être cherchée dans des faits sociaux antérieurs. Le fait social, qui fait l'objet d'une institutionnalisation, est extérieur à l’individu et exerce une contrainte sur ce dernier. Les individus sont donc encadrés dans des institutions, elles-mêmes insérées dans des structures homologues les unes par rapport aux autres. La sociologie est alors la science des invariants institutionnels dans lesquels se situent les phénomènes observables.


    Marcel Mauss imprimera une inflexion significative à cette doctrine en arguant de la nécessité de décrire complètement et dans leur totalité les formes dans lesquelles le phénomène apparaît pour révéler leur secret. Analyser le concret interdit de négliger la sensibilité au vécu.


    Plus récent mais certainement porteur, Jean Baechler a développé un paradigme entre l'histoire et la sociologie, une méthode qui reprend certains axes des études simmeliennes, et qui se pose sur les fondements des critiques de la raison historique recensées par Raymond Aron pour rendre compte du devenir des phénomènes sociaux macroscopiques21.


    Paradigme de l'action individuelle[modifier | modifier le code]
    Le point de vue de Max Weber est différent, c'est le paradigme atomistique. Pour lui, chaque individu est un atome social. Les individus agissent en fonction de motifs, intérêts, d’émotions propres et sont liés aux autres individus. Un système d'interactions constantes entre les individus produit et reproduit la société. Raymond Boudon a aussi contribué à ce courant de pensée, nommé Individualisme méthodologique.


    Selon ce point de vue, l'objet des recherches sociologiques est la rationnalité de l'acteur, afin de comprendre et d'expliquer l'action sociale. L’accent est porté sur la cause des actions sociales et le sens donné par les individus à leurs actions. On ne cherche plus des arrangements d’institutions mais un horizon de significations qui servent de références. L’institution est là mais elle sert les motifs et les intérêts des agents et les enserre : c'est la « cage de fer » de la bureaucratie.


    Autres paradigmes[modifier | modifier le code]
    D'autres paradigmes existent en sociologie. Ainsi, le constructivisme social (dont les sociologues Peter L. Berger et Thomas Luckmann ont été les initiateurs) envisage la réalité sociale et les phénomènes sociaux comme étant « construits », c'est-à-dire produits et institutionnalisés. La sociologie critique (dont une figure importante au xxe siècle fut Pierre Bourdieu), analysant les rapports de domination caractérisant les différentes sociétés, se présente comme un paradigme transversal à une diversité de courants sociologiques. L'émergence récente de l'Interactionnisme structural, une approche fondée sur l'étude des dynamiques relationnelles et le recours à l'analyse des réseaux sociaux suggère des pistes de recherche dépassant l'opposition entre approche holistique et approche atomistique. De même, la sociologie pragmatique (initiée par Luc Boltanski et Laurent Thévenot) a considérablement modifié les manières de lier logiques d'enquêtes, productions de modèles et styles de restitution des travaux. Mais ce n'est pas seulement par la place respective de l'individu et du social que s'opposent les paradigmes de la sociologie mais aussi par la fonction attribuée au conflit et à l'ordre.


    Discipline en mutation[modifier | modifier le code]
    Article détaillé : Théorie sociologique.
    La sociologie contemporaine a, pour beaucoup, limité ses ambitions : elle se limite à l'étude des organisations humaines et institutions sociales, en utilisant principalement une méthode comparative ; elle s'est concentrée sur l'étude de l'organisation des sociétés industrielles complexes, c'est-à-dire des sociétés occidentales, ou dites aussi modernes. Ce recentrage a laissé le domaine de l'étude des comportements de groupe à la psychologie sociale.


    Par ailleurs l'anthropologie, née des conquêtes coloniales et de l'étude des peuples qu'elle appellera trop longtemps primitifs, recherche des traces de l'évolution de l'homme (comme espèce dans le cas de l'anthropologie physique et de l'évolution des sociétés dans celui de l'anthropologie sociale). Néanmoins, certains anthropologues ont aussi mené leurs études dans les sociétés industrialisées. Aujourd'hui, la sociologie et l'anthropologie se différencient plus par leurs méthodes et leurs théories, que par l'objet de leurs études.


    La sociologie n'est pas faite d'un ensemble structuré autour des mêmes fondements et dans lequel tous les auteurs partageraient les mêmes conceptions de ce qui est scientifique et de ce qui ne le serait pas, de ce qu'il faut attendre de la science, du rapport à la modernité22. Les auteurs, les écoles et les courants choisissent tel critère ou tel autre (structurel, fonctionnel, conventionnel, etc.), telle accroche au réel plutôt que telle autre (interactionnisme, institutionnalisme, régulationnisme, actionnisme, etc.) sans toujours préciser explicitement ce qu'ils retiennent et ce qu'ils rejettent des plans méthodologique et métaphysique où ils déploient leur projet politique et scientifique, où se sédimentent des traditions (manifestes ou oubliées par l'histoire de la discipline23) et des conceptions du rapport social divergentes et pas forcément solidaires, voire peu enclin à discuter entre elles.


    En conséquence, les modélisations de cette « science »24, elles-mêmes différentes dans le temps, tendent à faire varier aussi bien la place relative des différentes problématiques que les ambitions de la sociologie. Selon François Dubet, « la dispersion est devenue la règle et la combinaison des modèles remplace l'ancienne unité. Dans ce cas la crise d'une sociologie est aussi la crise de la sociologie en tant que type de pensée sociale de la « modernité » et de modèle global auto-suffisant ayant été le projet même de la sociologie25».


    Enfin, la question du partage de ce projet (particulièrement sensible quand il s'agit de labelliser telle ou telle pensée comme relevant de l'entreprise sociologique ou non26) se répercute dans la propension de la discipline à tolérer ou exclure des objets (c'est-à-dire, en fait, à en dessiner les contours) – dit autrement, depuis la sociologie professionnelle, dans la place faite aux affects subjectifs qui déterminent le désir de chercher27. Pour emprunter à Luc Boltanski, la « sociologie d'expertise » se caractériserait par son obéissance à des critères unidimensionnels d'exploration des objets qu'elle se donne, quand la « sociologie critique » viserait à assumer leur multidimensionnalité28.


    Question book-4.svg
    [afficher]Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (novembre 2010).
    D'une façon générale, la sociologie, développée dans le contexte des États-Nations et de leurs collaborations au cours du xxe siècle, a anticipé avec Durkheim, Mauss, Max Weber ou Marx (bien d'autres encore) le "holisme" ou le "totalisme" réels qui prennent aujourd'hui le sens d'une société mondiale.[réf. souhaitée] Cette nouvelle réalité révèle un aspect de la sociologie comme participant à un mouvement vers cette totalisation. [réf. souhaitée] Et réciproquement, la société-monde, qui seule réalise le modèle sociologique, en démontre aussi le caractère idéologique, au service d'un idéal. [réf. souhaitée] Certains traits pathologiques liés à la globalisation apparaissent seulement aujourd'hui dans toute leur ampleur -même s'ils ont été précédés par les phénomènes avant-coureurs des totalitarismes. Mais si les sociologues, tout scientifiques qu'ils se veuillent, se dévoilent dès lors comme les militants d'une cause qui a triomphé — l'extension de la conscience collective au niveau mondial — faudrait-il des anti-sociologues -comme il y a eu des anti-psychiatres) pour pointer que des objets résistant à cette visée appartiennent nécessairement à des paradigmes différents ? Ainsi des « mondes de vie » évoqués par la philosophie allemande contemporaine, du « local », ou du « familier », dont on[Qui ?] peut légitimement penser qu'ils cherchent à échapper à une conception qui les immerge d'office dans l'unité et l'unicité[réf. souhaitée]. Il peut sembler aujourd'hui, au vu des menaces que comporte pour les êtres humains la consolidation d'une culture unique à la surface de la planète, que le monopole de l'étude des « faits sociaux » par la sociologie est voué à la contradiction et à l'éclatement. Le sociologue n'est en effet plus habilité à parler « de tout ce qui relève du social ».[réf. souhaitée] Il doit considérer que son objet spécial (qui est plutôt « le sociétal ») est lui-même un enjeu politique pour l'avenir et peut être remis en cause. Il n'est pas certain que des disciplines s'appuyant sur d'autres points de vue (comme celui du monde familier) relèvent encore de la sociologie et ne doivent pas s'y opposer pour faire valoir leur approche. Cette discipline séculaire qui a participé à la création de la totalité actuelle pourrait donc être amenée rapidement (dans le conflit d'idées) à découvrir ses propres limites, à mesure que la société-monde devra découvrir, pour être supportable, de nouvelles formes de la pluralité.


    Depuis son origine, la sociologie se recherche en tant que science. Elle hésite sur la place à accorder au sens qu'un individu ou un groupe humain donne à son action, son intentionalité. Dans les sciences naturelles par exemple, qui ont inspiré la sociologie à ses débuts, le sens étant invisible, il ne peut être objet d'étude, ni entrer dans un théorie. Mais, la vie humaine se constituant d'intentions, beaucoup de sociologues sont conduit à s'interroger sur elles, et à réfléchir à leur modèle scientifique. Ainsi, pour Clifford Geertz, la sociologie n'est pas n’est pas « une science expérimentale à la recherche de lois, mais une science interprétative à la recherche de significations »14.


    Domaines d’études et courants[modifier | modifier le code]
    Article détaillé : Liste des branches de la sociologie.
    Les domaines d'études en sociologie sont presque aussi nombreux que les phénomènes sociaux. Il peut s'agir de l'étude des mouvements sociaux, de la déviance, de la sexualité humaine, de l'éducation, de l'immigration, du travail, l'armée, etc.


    Recherche empirique et ses méthodes[modifier | modifier le code]
    L'étude des phénomènes sociaux se fait par le biais d'un certain nombre d'outils qui permettent au sociologue d'appréhender des phénomènes dont l'échelle dépasse ses possibilités de perception individuelle, mais aussi de limiter les inductions qu'il fait au cours de son travail. Parmi ces outils peuvent être trouvé : le questionnaire, le sondage, l'observation in situ (participante ou non), l'entretien, le récit de vie, l'analyse en groupe (ou « focus group »), l'analyse de contenu, l'herméneutique, l'analyse statistique, l'analyse des réseaux sociaux, la recherche-action.


    Le sociologue est avant tout un être humain avec, entre autres, des sensations, des impressions et des opinions. Pour s'affranchir de cet état lors d'une recherche, l'application de méthodes reconnues par ses pairs permet au chercheur de légitimer son approche d'un phénomène social. « Quoi observer ? Pourquoi ? », telles peuvent être les premières questions d'un chercheur sur l'objet de sa recherche. Généralement, les méthodes sociologiques se scindent en deux catégories complémentaires ; les méthodes quantitatives et les méthodes qualitatives.


    Méthodes quantitatives[modifier | modifier le code]
    Article détaillé : Méthodes quantitatives.
    Les études quantitatives permettent l'étude des ensembles, la comparaison des unités vis-à-vis de tendances générales. La précaution à prendre au préalable est de définir des unités comparables et les indicateurs, ainsi que de savoir précisément ce que le chercheur veut comparer. Les limites des études quantitatives sont atteintes lorsque le chercheur s'interroge sur un phénomène unique ou sur des trajectoires biographiques. Les statistiques et les sondages sont les outils principaux de l'étude quantitative.


    Méthodes qualitatives[modifier | modifier le code]
    Article détaillé : Méthodes qualitatives.
    Observation détaillée, description de situation, c'est-à-dire une analyse de discours, un outil de codage qui permettent de faire ressortir les typologies, des tendances générales, etc. Ainsi, parmi les méthodes utilisées dans l'enquête sociologique, on retrouvera notamment l'entretien et l'observation.


    Critiques[modifier | modifier le code]
    La sociologie reçoit quelques critiques provenant des anarchistes individualistes, tel l'auteur Max Stirner dans son ouvrage L'Unique et sa propriété au chapitre sur le libéralisme social, où il dénonce le concept de société comme abstraction utilisé par la bourgeoisie libérale pour nier l'individu. Le Libéralisme social [archive] Il y a également cette critique composé par Gérard de Lacaze-Duthiers pour la définition même du mot sociologie dans l'Encyclopédie anarchiste de Sébastien Faure, où il explique que "La sociologie conspire avec la morale contre la liberté de l’individu". Sociologie - Définition




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